Notre vision est de maintenir la compétitivité du café haïtien sur les marchés mondiaux tout en conservant l’écosystème lié à la culture
Historique du café
Originaire d’Ethiopie (Afrique), le café a été introduit en Haïti en 1725 par les Pères Jésuites dans le Nord du pays, plus précisément dans la commune de Terrier Rouge, à partir des plantules d’Arabica en provenance de la Martinique. Les conditions agro-climatiques de cette commune, n’ayant pas été favorables à sa culture, l’expérience a du être reprise une dizaine d’années plus tard à Dondon, une autre commune située à 450 mètres d’altitude dans le département du Nord. Suite à la performance constatée au niveau de cette zone, la culture du café s’est rependue dans toutes les régions montagneuses et humides des dix (10) départements géographiques du pays.
Très florissante du temps de la colonie, Haïti est devenu un producteur marginal sur le marché international. Pour l’année 2006 sa production n’a représenté que 0,3% de la production mondiale. Le déclin de la caféiculture en Haïti a été amorcé vers le début des années 1970 avec la baisse du prix du café sur le marché international, portant les producteurs à substituer progressivement les plantations par des cultures vivrières jugées plus rentables. De 1971 à 1982, la superficie caféière est passée d’environ 140 000 ha à 137 000 ha, d’après les dernières estimations, la superficie emblavée en café ne dépasse pas 115 000 ha.
Parallèlement, les faibles rendements obtenus en l’occurrence une moyenne nationale de 250 kg par hectare, suite aux ravages des pestes et au manque d’entretien, ont contribué défavorablement à la compétitivité de la culture par rapport aux autres pays producteurs de la région. Il en résulte une diminution chronique de la production nationale qui est passée de 45 720 tonnes en 1962 à 21 000 tonnes en 2006.