Maladies du Cacao

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Le cacao est principalement planté dans les tropiques humides, sous des climats favorables aux conditions de multiplications des agents pathogènes provoquant les maladies. Par conséquent, la production de cacao est limitée par des épidémies de maladies graves. Certains auteurs ont estimé qu'environ 40 % de la production mondiale de cacao est perdue à cause des maladies (Van der Vossen, 1997). Parmi les maladies les plus courantes, en Amérique latine, on peut citer : la pourriture brune de la cabosse, la moniliose et l'anthracnose.

La pourriture brune

Cette maladie causée par Phythophthora spp.  (P. palmivore, P. capsici, P. megakarya, P. citrophthora) est la maladie du cacao la plus importante dans le monde entier, survenant dans la plupart des pays producteurs et causant des pertes jusqu'à 30 % de la production mondiale (Wood et Lass, 1985). Le principal symptôme de la maladie est une coloration brune ou lésion noire sur les cabosses et, à un stade plus avancé, la pourriture des cabosses avec perte complète des fèves (Gregory, 1974).  Cependant, d'autres symptômes dont le chancre sur le tronc et les lésions foliaires peuvent survenir également. 

Recommandations pour le contrôle de la pourriture brune ou Phytophthora :

  1. Utiliser du matériel de plantation résistant aux maladies.
  2. Ramassez et brûlez toutes les cabosses malades et endommagées par des champignons.
  3. Récolter périodiquement les fruits mûrs sains, pour éviter les pertes dues à des infections tardives.
  4. Utiliser des fongicides

Moniliose (Moniliophthora roreri)

La Moniliose est l'une des principales maladies qui attaquent les fruits du cacao en Amérique latine et dans les Caraïbes. Elle affecte les cabosses à n'importe quel stade de développement. Les premiers symptômes apparaissent entre 15 et 30 jours après l'infection du fruit. Dans les jeunes fruits, on observe des déformations ou des bosses. Et, en général, cela peut entraîner la perte du grain en entier (Sanchez et al., 2017). Dans les fruits développés, une tache de couleur café ou brune qui couvre tout le fruit ou une partie de celui-ci apparaît. Sur cette tâche, au bout de huit ou dix jours, apparaît un feutre blanc qui se transforme en crème et dégage une poudre qui correspond aux spores du champignon. Lorsque les spores tombent sur un fruit sain et en présence d'humidité, il revient pour développer tout son cycle et ils continuent de faire des dégâts. Chaque cycle de la maladie dure entre soixante et soixante-dix jours environ.

 


 

Recommandations pour le contrôle de la moniliose :

  1. Utiliser des clones résistants aux maladies.
  2. Ramassez et brûlez toutes les cabosses malades et endommagées par des champignons.
  3. Récolter périodiquement les fruits mûrs sains, pour éviter les pertes dues à des infections tardives.
  4. Procéder au nettoyage de la plantation, en éliminant les mauvaises herbes et en procédant à l'élagage nécessaire des cacaoyers et des arbres d'ombrage, dans le but d'améliorer les conditions d'aération et l'élimination de l'excès d'humidité.
  5. Ouverture et nettoyage des canaux de drainage.
  6. Réaliser spécialement des pratiques culturales appropriées (Sanchez et al., 2017).

Anthracnose (Colletotrichum gloeosporioides)

La maladie affecte le développement et la production des plantes en s'attaquant aux pousses tendres, feuilles et tiges plus exposées au soleil. L'anthracnose provoque des lésions sèches bordées de jaune qui normalement avance du bord vers l'intérieur des feuilles jusqu'à ce qu'elles soient complètement endommagées, après quoi les feuilles tombent, laissant les branches nues et stimulant l'émission de nouvelles branches qu’ils ont infectés. 

Recommandations pour le contrôle de l'anthracnose :

  1. Maintenir des niveaux d'ombrage adéquats, entre 30 % et 40 % au champ et 50 % en pépinière à 70 %.
  2. Éliminer les cabosses malades, toujours avec précaution afin de ne pas contaminer d'autres plantes.
  3. Réaliser les applications de fongicides à base de cuivre au taux et à la fréquence recommandés par la maison commerciale.

 

Sources :